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vendredi 18 septembre 2009

L'opinion d'un militant...

Gilbert est quelqu'un de discret, courtois, amical.
Il me dit avoir fait ce petit mot pour l'enquête du POS "à l'arracher" .Je trouve que cela est vraiment génial, et retranscrit trés bien ce sentiment de bien être que nous avons de vivre à Ampus, dans un environnement exceptionnel que beaucoup nous envie. Merci

M. Gilbert BOUTEILLER
3, rue Honoré Clumanc
83111 AMPUS

Tel : 04.94.70.98.84

Je suis un militant écologiste affirmé, membre actif de Greenpeace du Groupe local de Nice depuis 2002 où j'occupe la fonction de webmestre de manière bénévole. Je suis également membre d'Europe Écologie où je milite localement et seconde certains membres de son bureau local et participe aux campagnes électorales.

Je suis investi dans la vie associative du village à plusieurs égard. Je tiens un blog nommé « Quel Avenir pour Ampus ».

Je me suis installé à Ampus pour la première fois en 1969 avec ma famille. Ma famille forme désormais plusieurs foyers sur la commune.

Je suis extrêmement attaché à ce lieu et je ne connais pas d'endroit plus beau. Je suis donc attentif à son évolution et ses changements.

Je suis contre le changement de P.O.S concernant le bois communal des Prannes pour les raisons suivantes:

En préambule, je dois dire que lorsque la nouvelle du projet d''installation d'une centrale photovoltaïque s'est répandu dans le village, je suis allé spontanément féliciter Monsieur le Maire de son initiative. Mais mon enthousiasme pour l'installation de cette centrale photovoltaïque s'est considérablement refroidi à la réflexion.

Notamment lorsque j'ai réalisé sa situation géographique. Le bois des Prannes est notre plus bel espace forestier côtoyant un espace protégé NATURA 2000. Soustraire de la forêt, où qu'elle soit, est un mauvais exemple alors que tous les experts s'accordent à conseiller un reboisement massif comme meilleurs moyen de contrecarrer les effets du changement climatique.

Je suis inquiet du peu d'intérêt que la commune apporte à notre patrimoine naturel, notamment le sentiment négatif ressenti par la dotation NATURA 2000 auprès des administrateurs. Cette dotation représente pourtant à mes yeux une aubaine et un véritable trésor.

Le bois des Prannes est un des dernier espace pratiquement vierge d'habitation. Il est aussi un espace mitoyen naturel entre Ampus et Châteaudouble. Il est un lieu de récréation et de loisir pour les deux communauté du fait de son relief particulier, plat et d'accès facile. A proximité immédiate, ce trouve les gorges de la Nartuby et parmi les plus belle parois d'escalade d'Europe qui attirent des passionnés du monde entier amoureux de bels espaces naturels, si possible non délimités par des palissades métalliques, si ce n'est de fils de fer barbelés.

l'importance du projet ne l'inscrit pas dans le cadre d'un développement durable.

Rien n'intègre ce projet à une politique locale d'accompagnement d'économie d'énergie ou de sobriété. Aucun engagement n'a été envisagé vers le respect d'une charte écologique de développement durable à l'exemple de l'« Agenda 21 » ou d'une « Charte des maires pour l'environnement ». C'est typiquement le projet d'une usine électrique modernes implantée par des technocrates lointain et vendu par un commercial soucieux des intérêt de sa firme aux membres d'un conseil municipal avide de gonfler le budget de la commune et reçu comme un dédommagement à l'abandon d'une large parcelle de forêt communale, sans soucis d'intégration, sans soucis de discrétion, sans soucis de taille, sans questionnement; juste pour l'argent.

C'est, a priori, plus d'électricité pour plus gabegie comme celle qui consiste aujourd'hui à éclairer le ciel à longueur de nuit à longueur d'année de millier de watt pour faire beau et céder à une mode de mise en valeur urbaine qui fait fortune parce qu'elle s'accorde à l'approche technique des grands opérateurs industriels et aux mécanismes économiques qui financent nos communes. L'illumination nocturne du village compte parmi les dernière réalisations de notre municipalité.

Le projet est basé sur un mauvais deal. C'est un projet soudoyé à bas prix sans concertation sérieuse ni en amont ni en aval. Il est le fruit d'une politique centralisatrice et autoritaire, doublé d'une diplomatie du secret, à l'opposé de la démocratie participative. La démocratie ne s'arrête pas le lendemain des élection pour faire place au pouvoir discrétionnaire des l'élus. Bien que près de Canjuers, Ampus n'est pas une caserne.

Ce choix ridiculise l'écologie. Il introduit le drame de choisir entre la coupe claire d'une forêt à la mise en place d'une centrale de production d'électricité dites propre au nom du bien commun. C'est un drame artificiel car chacun sait qu'il existe de multiple lieux plus appropriés pour cette installation. Une grande partie de notre commune est couverte de garrigues et d'espace discrets. Le « bien commun » invoqué ici est plutôt relatif à des intérêts particuliers.

Il est évident qu'EDF-EN désire installer « ce Chambord de la technologie » au milieu du plus beau jardin qu'il ait trouvé. Là où on le voit le plus. Quasiment au milieu d'une réserve naturelle. Le bois des Prannes n'a pas été choisi pour de hautes considérations techniques mais pour la beauté de son environnement. Il s'agit de la plus grande centrale photovoltaïque de France. Il faut qu'elle soit entouré du plus bel écrin de nature pour le plus bel effet esthétique et médiatique. Le choix de la forêt des Prannes, c'est juste pour la photo.

Merci de votre attention.

jeudi 17 septembre 2009

mémoire de l'adepfa en mairie

IL y a 15 jours nous avons déposé en mairie un mémoire qui donnait quelques raisons au refus de la modification du POS que nous opposons depuis le début de ce projet.


Association de la Défense
de l’Environnement et du Patrimoine Forestier le 04/09/2009
d’Ampus -ADEPFA
Le Mas des ronces
Quartier de COUAN

83111 AMPUS



Monsieur le commissaire enquêteur,


Je vous prie de trouver ci-joint un mémoire qui expose tous les motifs qui nous opposent à la révision du plan d’occupation des sols à Ampus, en Priane pour y installer une usine électrique photovoltaïque, entraînant de ce fait la destruction de 40 hectares de forêt, ouvrant une brèche de béton dans cet espace naturel et préservé jusqu’à maintenant.


Je vous prie d’agréer mes salutations respectueuses.

I-Introduction :

Pourquoi il est important de dire non à la révision du POS

Attention cette révision du POS ne constitue qu’une étape permettant le passage aux étapes suivantes.
Il s’agit donc bien là du début du processus de la réalisation du projet.
(Une société anonyme simplifiée SAS :centrale photovoltaïque d’Ampus a été crée pour exploiter une installation de production d’électricité le 7 août dernier)

La décision du Conseil Municipal d’Ampus en date du 21 avril 2009 n’a qu’une causalité unique : Celle d’implanter dans les Bois de Prianes un site industriel de production électrique (ou unité de production électricité solaire photovoltaïque pour le Maire)


II-les principaux reproches à ce projet :

1) Le site :
Le projet tel que défini et constitué ne peut en l’état recevoir l’assentiment de l’ADEPFA.
En effet ce projet :
· Détruit prés de 40 hectares de forêt, forêt qui par ailleurs génère son propre éco-système .
· Distrait d’une part prépondérante d’un terrain acquis dans le but de réaliser un ensemble forestier protégé et indéfectible
· Distrait une part prépondérante un site enclavé entre une zone Natura 2000 et un site boisé classé.

La Mairie veut minimiser l’impact du projet. En réalité l’implantation industrielle en cause doit être réalisée sur une surface représentant 12% de la surface boisée propriété de la Commune d’Ampus ( que nous sachions, il n’est pas d’usage de prendre en compte les terrains du voisinage pour accroître les possibilités de sa propre construction), il n’est donc pas normal de ramener le projet à la surface totale des zones boisées d’Ampus (Quand on n’y met pas Canjuers en plus !!!)

Le Maire rappelle que les espaces naturels à Ampus entre 1972 et 2003 (31ans) ont augmenté de 2,1% sur la commune, mais cela ne concerne pas les bois de Priane,
ils sont là depuis 82 ans d’après l’ONF.
La municipalité d’AMPUS semble oublier que pendant 22 ans minimum et peut être 42 ans (ce qui en tout état de cause n’est pas négligeable) le terrain sera entièrement déboisé et compte tenu du reboisement, il faudra donc attendre près d’un siècle avant de retrouver un bois et un paysage identique à celui qui existait avant le projet.


L’ADEPFA accorde beaucoup d’importance à la recherche de solutions responsables. Il faut privilégier l’implantation de ces installations dans des espaces non dommageables à l’activité agricole, mais également en préservant le patrimoine naturel et les paysages. Ainsi, sur la commune d’AMPUS, il existe des zones dégradées : carrières, terrains…susceptibles d’accueillir un programme de production d’électricité par panneaux photovoltaïques.
Ce projet va détruire un écosystème naturel existant pour créer un autre écosystème qui lui, sera industriel et implanté sur le même site et tout ceci sans rechercher de réelles solutions alternatives qui seraient moins dommageables pour l’environnement d’Ampus, il y a là, à l’évidence un paradoxe difficile à comprendre.


2) Le manque de concertation :
· Lors du conseil municipal du 27/05/2008, juste 3 mois après les élections de mars le Maire informe le conseil municipal d’un projet d’installation d’une ferme photovoltaïque à Priane. Pourquoi ne pas en avoir parlé précisément lors de la campagne électorale ?
Pourquoi entre les mois de mai 2008 et avril 2009 (date à laquelle la modification du POS est décidée), la Municipalité d’Ampus n’a telle pas informé, concerté. Pour un projet d’une telle importance, la constitution d’une commission aurait simplifié bien des choses.

· Elle invoque en matière de concertation, les bulletins municipaux (octobre 2008 et avril 2009), la réunion publique qui s’est tenue le 1er juillet 2009 ;
C'est-à-dire bien après la décision prise par cette Municipalité de réviser le plan d’urbanisme.
Nous ne pouvons raisonnablement croire qu’à ce stade de la procédure la Municipalité d’Ampus ne disposait pas des éléments nécessaires à une bonne information du public. Un tel projet de par son ampleur et sa technicité ne s’improvise pas.

3) Un projet mal préparé :
Le projet a été monté à l’envers : en principe, on lance des études pour examiner tous les points essentiels du projet et ses conséquences, ensuite vient l’instant de la décision et de la mise en forme. Or, la municipalité a d’abord décidé puis ensuite, elle a essayé de justifier par tous moyens sa décision.
L’équation de la Municipalité d’Ampus s’est limité à un projet : une étude unique

*Le projet n’est à l’évidence pas travaillé. L’ampleur du projet n’a pas été prise en compte. Les municipalités du Var, des Alpes de Hte Provence, et celle d’Ampus en particulier suivent une mouvance sans réflexion particulière sur la spécificité de leurs territoires.
Pour preuve, les motivations invoquées sont reprises texto d’un conseil municipal à l’autre, voir les délibérations de VARAGES du 30/01/2009, celle de Besse /Issole de mai 2008.

*Si, lors de la réunion publique du 1er juillet 2009, le bureau d’étude mandaté a présenté en 3 dimensions les aspects futurs du nouveau site, nous n’avons en revanche, pas pu être informés sur les autres aspects du projet :
· Pas de bilan éco-environnemental
(pas de bilan avant réalisation du projet, pas de bilan pendant la réalisation, pas de bilan après la réalisation et enfin pas de bilan de fin de production)
· Pas de volet juridique.
· Pas de volet économique.
· Pas de volet financier
Ces manquements sont d’autant plus graves que la Commune d’Ampus est classée zone de montagne et que le législateur dans sa sagesse a pris des précautions particulières pour sauvegarder la spécificité de telles zones.

*Si un « appel d’offre » avait été lancé, si plusieurs entreprises avaient été contactées et mises en concurrence, le prix de la location à l’hectare n’aurait-il pas été meilleur ?
Voir à Signes commune du Var qui a obtenu un prix de 4 500 euros hors taxe l’hectare, avec possibilité de renégocier chaque année le prix du loyer, ainsi que de revoir à la hausse les tarifs si des capteurs photovoltaïques plus performants étaient
installés.

*Dernier point, la forêt de Priane n’est pas une forêt en Natura 2000 mais elle en est limitrophe, elle n’est pas non plus classée, cependant elle est également limitrophe d’une telle zone. Elle est dans une zone Nd (Il s’agit d’une zone naturelle qu’il convient de protéger en raison de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt historique, esthétique ou écologique ou de l’existence de risques naturels ou de nuisances).
Dans le POS, elle est répertoriée dans les « servitudes d’utilité publique »(servitutde relative à la conservation du patrimoine et en particulier dans la rubrique A1 : Protection des bois et forêts soumises au régime forestier. Cette classification souligne le caractère particulier de la zone.Ce document est opposable aux tiers et une levée de cette servitude aurait dû être faite par délibération du conseil municipal, ou un arrêté préfectoral. Or rien n’a été entrepris dans ce cas là.


4) Les risques et les dommages à envisager en cas de réalisation du projet.
· Il est matériellement impossible de masquer la future réalisation. En effet sur la longueur totale de 1 kilomètre que représente le projet, il existe des aires découvertes, des trouées forestières et par endroit la route limitrophe au parc présente des surélévations ayant pour conséquence d’accroître le champ de vision.
La route, la D 51 est étroite et cependant fréquentée par des véhicules utilitaires, des voitures de tourisme, des engins motorisés à deux roues, des cyclotouristes ainsi que des randonneurs et promeneurs accompagnés de jeunes enfants.
Or, il est reconnu que les lignes droites favorisent la vitesse et le manque d’attention. Si à ces handicaps se rajoute un élément supplémentaire distrayant comme par exemple le parc photovoltaïque, les risques d’accident grave ne peuvent qu’être décuplés, surtout si, comme l’a annoncé Monsieur le Maire, lors de la réunion publique, la Municipalité fait de ce lieu un site pilote ouvert au public.

· Si la municipalité actuelle réussit le tour de force de pouvoir dégager 12 % de surface boisée dont elle est propriétaire, alors que la zone considérée est cernée par des sites protégés, rien ne pourra empêcher d’autres propriétaires de forêt d’en faire autant.
On voit mal refuser à ces derniers ce que la communauté publique s’accorde. Sachant que la surface boisée de la Commune représente 3 730 ha, le potentiel de superficie pouvant être consacré à l’implantation de panneaux photovoltaïques représente plus de 447,6 hectares soit la consommation d’une ville de 200 000 habitants.




III Des Solutions alternatives existes
L’intérêt de ce projet se limite strictement à un intérêt financier. Or, cet objectif peut en ou partie être atteint par des moyens autres que la solution proposée par la municipalité : par exemple développement de la filière bois, aménagement de sites dégradés en site de production d’électricité au moyen de panneaux photovoltaïques.
l’ADEPFA n’est pas contre les innovations qui sont le gage de par les découvertes et les mises au point tout au long de leur vie de progrès sociaux considérables. Mais l’ADEPFA rappelle aussi qu’il convient d’envisager toutes les solutions alternatives susceptibles d’abriter un projet innovant, technique et soumis à forte évolution dans un laps de temps très court.

IV- Conclusions

A l’évidence, ce projet n’a pas retenu toute l’attention qu’il méritait.
Toutefois il n’est pas encore trop tard pour se mettre autour d’une table, et réfléchir à des solutions plus judicieuses et plus réalistes, ainsi qu’à l’utilisation d’une telle manne financière.
Une crèche intercommunale (construite à Chateaudouble POS en révision actuellement), et l’extension de l’école sont des projets à cours terme, ils sont minimes sur une durée de 42 ans. Que ferons nous de l’autre partie de ce revenu ?
Une vision plus large et plus globale sur le projet photovoltaïque et les revenus qui s’y rapporteront est nécessaire, ainsi que l’avis de tous les Ampusiens.

mardi 15 septembre 2009

Quelques avis pour l'enquête publique




J'ai reçu 2 mails avec des textes pour le commissaire enquêteur et qui seront collés dans le cahier à la Mairie.



Ils sont très intéressants et surtout reflètent bien ce que nous ressentons pour cette forêt.
Le premier vient du Danemark


Ma chère Francoise,Même si je suis loin, je t´écris ce mail que tu peux imprimer et faire parvenir à qui de droit- concernant cette enquête publicque, et relative à l´implantation d´un parc photovoltaôque à Ampus. Je suppose que ma voix- même si elle se fait par l´intermédiaire de ce média- sera également prise en compte


-Mon mari et moi, résidant actuellement au Danemark, mais propriétaires à Ampus et futurs Amupsiens dans un avenir proche- sommes contre l´établissement de ce projet- dans l´état actuel des choses.

Je ne possède aucune expertise en matière environnementale, photovoltaïque, juridique ou aute pour émettre un jugement négatif qualifé à cet égard. Seul le simple "bon sens" (basé sur des facultés de raisonnement et d´émotion) justifie ce refus.

Encore une fois, nous ne nous opposons pas à cette idée de "renflouer les caisses" d´Ampus en participant à un projet "dans l´air du temps", mais à son ampleur actuelle, et à son emplacement potentiel.

Des questions de "principes" et de "résultats" orientent ma démarche. En voici quelques uns:Questions de principe: Vouloir "protéger" la planète, en commencant par un acte de "destruction" de 40 h me semble une incohérence de principe-Je m´étonne également du sophisme " noir ou blanc" en vigueur dans cette affaire.Aucune autre alternative n´est-elle possible (?) Seul le bois de Prannes étant envisageable et envisagé:Y- a t il eu d´autres devis, d´autres appels d´offres? Certains autres terrains moins "esthetiques" ont-ils été proposés? etc,,,

Questions de résultats:Il est évident que l´enjeu essentiel traité sous cette rubrique, porte sur la notion fondamentale d´esthétisme.Ampus est un endroit extraordinaire, encore naturel, préservé et pourtant si proche de la côte et de ses excès.

Créer ce parc- en l´etat- serait un début de phagocitage" du site " Il suffit d´une pente assez longue pour que la boule de neige roule" (Nous sommes en train de vouloir creer cette pente! ) et d´alignement à une pratique "d´aménagement du territoire" qui ne fait pas toujours et a posteriori, l´unanimité,Déboiser 4o hectares d´un seul tenant serait une véritable catastrophe, ou une hérésie esthétique. Il n´y a pas grand chose à ajouter à cet égard. Ce serait véritablement " le prix" à payer"! Nous créerions une fragmentation de cette föret. S´agissant d´un bois, donc assez clairsemé, il est évident que nous verrions de la route, les clôtures, les bâtiments et les reflets de ces panneaux par le soleil! (--- Et ce du village également quoi qu´on en dise!)Encore une fois, nous comprenons les enjeux économiques de ce projet et les forces en présence qui le justifient, ou voudraient le justifier,Le reconsidérer, sous une autre forme peut- être, ou bien à une moindre échelle, dans un ou des endroits moins "sensibles" nous semblerait une solution à la fois raisonnable, raisonnée et empathique.Merci de votre attention!Joëlle et Poul Dines


Deuxiéme avis de Chateaudouble

Ignazio BIGNAMI Le 13 septembre 2009
Domaine de Tense
83300 Chateaudouble

à Monsieur le Commissaire enquêteur
Modification du POS d’Ampus pour implanter dans la forêt de Prannes un parc photovoltaïque
Mairie 83111 Ampus


Monsieur le Commissaire,

Tout d’abord, je tiens a vous remercier de m’avoir reçu.

Il y a 15 ans j’ai choisi de m’installer dans le Haut Var pour son calme et ses paysages préservés. J’habite sur la commune de Chateaudouble mais en limite de la commune d’Ampus et du bois de Prannes.

Je suis défavorable au projet de centrale photovoltaïque pour plusieurs raisons.

1° Considérations générales.

Docteur ingénieur avec plus de 25 ans d’expérience dans les énergies (toutes énergies renouvelables), mes références sont nombreuses avec notammemt des collaborations avec des acteurs majeurs tels TOTAL et GIORDANO .

La technologie photovoltaïque doit actuellement être considérée comme non mature et en phase expérimentale présentant deux véritables soucis
- son bilan énergétique: l’énergie dépensée pour fabriquer un panneau solaire est bien supérieure à l’énergie produite par ce dernier
- la durée de vie d’un panneau solaire est de 20 ans (les études montrent une perte moyenne de 5% de rendement/an).

D’autres technologies sont en outre plus durables et plus fiables, telles le photo thermique, le biogaz, la géothermie ou encore l’utilisation de l’énergie des marées, des vagues ou du vent bien sur.

2° Considérations locales

Il y a beaucoup de vent dans notre région et il est bien connu que le vent apporte des poussières, des pollens. Le site choisi n’est pas bon, car, situé de surccroit près de la route, la poussière fera rapidement baisser le rendement des panneaux (jusqu’à plus de 30%), nécessitant un nettoyage permanent de ces derniers. Notre région manquant crucialement d’eau que penser des énormes quantités d’eau gaspillées?

Pour maintenir un rendement optimal il faudra en outre à minima 5 personnes pour nettoyer les panneaux, le gardiennage et l’assistance technique, ce qui abaissera considérablement le rendement financier de l’usine photovoltaïque, donc sa durabilité.

Dans ces conditions, le rendement énergétique de la forêt sur 40 ans, si elle est bien gérée (exploitation et production de pellets et/ou production d’oxygène et absorption de CO2), sera de beaucoup supérieur au rendement des panneaux photovoltaïques.

J’ai choisi de vivre dans un milieu naturel préservé, où je me promène et je ne souhaite pas voir de ma maison une usine électrique au lieu d’une forêt.

Cette forêt de Prannes, même si elle est replantée dans 40 ans ne retrouvera son aspect actuel que d’ici un siècle. Aucun des enfants d’Ampus ne connaîtra donc la forêt telle qu’elle est aujourd’hui.

Des espaces déjà déboisés ou encore fortement dégradés existant par ailleurs sur la commune (limites de Canjuers, station d’épuration, dèchetterie, anciennes carrières par exemple) s’avèreraient de meilleures zones d’implantation.

3° CONCLUSION

Je dis NON à la modification du POS d’Ampus pour implanter dans le bois de Prannes une usine électrique.

Pour finir, j’aimerais rappeler que lors de l’achat de mon domaine je me suis engagé sur document notarié à entretenir et préserver la forêt et non pas à la détruire: qu’en est-il des obligations de la Commune d’Ampus?



Ignazio BIGNAMI